Nos mairesses témoignent

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Jun 17, 2007
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Canada
À l’occasion de la Journée de la femme, et pour faire écho à la campagne gouvernementale « Je me présente », visant à inciter notamment plus de femmes à se présenter aux élections municipales, le journal a recueilli les témoignages des mairesses de notre territoire pour parler des femmes en politique. Les mairesses de Chambly, de Saint-Mathias-sur-Richelieu et de Marieville voient cette initiative d’un très bon œil. Pour Alexandra Labbé « Je pense que c’est un super idée. Il faut que plus de monde se présente », exprime Mme Alexandra Labbé, mairesse de Chambly. « Nous manquons de candidates et de candidats de qualité. Ils ont souvent l’impression que ça implique trop de travail et sont désintéressés. J’ai moi-même été saisie de beaucoup de réflexion avant de me présenter et aujourd’hui, je ne regrette pas du tout de m’être lancée! » Pour Jocelyne Deswarte Pour Mme Jocelyne Deswarte, mairesse de Saint-Mathias-sur-Richelieu : « En tant que femme, il est vraiment très difficile de prendre sa place. Certaines personnes ne nous prennent pas au sérieux et l’accessibilité n’est pas encore au rendez-vous. Il faut toujours lutter beaucoup plus qu’un homme. Il faut davantage de femmes pour avoir du changement, faire évoluer les mentalités et apporter des idées nouvelles. C’est un beau défi et je leur recommande de s’impliquer pour changer les choses en politique. Les femmes doivent s’entraider et se soutenir, car l’union fait la force. » Celle qui a fait beaucoup pour le milieu agricole y voit une ouverture différente et enviable. « Le milieu agricole pour une femme est beaucoup plus facile; on peut s’y épanouir et il y a surtout du respect. » Pour Caroline Gagnon Mme Caroline Gagnon, mairesse de Marieville, souligne l’importance de parler des enjeux liés au manque de représentation des femmes. « Moi-même, si je me suis présentée en 2013, c’était après avoir vu un avis public dans le Journal de Chambly. Je lisais le journal et me disais ‘‘Mais pourquoi pas moi?’’ J’ai trouvé cela troublant, en 2017, lorsque je me suis présentée à la mairie, de voir que j’allais être la première femme! » Elle affirme avoir plutôt bénéficié d’un « biais positif » depuis son entrée en politique. « Quand je faisais du porte-à-porte, des hommes d’un certain âge me disaient ‘’Ah, une femme, ça va faire changement. Je vais voter pour vous!’’ et je leur disais ‘‘Merci, mais est-ce que je peux partager mes idées?’’ Je siège au caucus des municipalités de centralité et on est seulement cinq femmes sur 50. C’est plutôt un avantage, car on se fait remarquer et on attire l’attention. » Elle reconnaît toutefois avoir été témoin de mansplaining (mecsplication) au cours de sa carrière. « Laissons parler les femmes, pas besoin de reformuler leurs propos pour les réexpliquer. Si vous ne comprenez pas, vous posez des questions et elles sauront elles-mêmes vous éclairer. » Chloé-Anne Touma, Initiative de journalisme local, Le Journal de Chambly
 
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